This website inflates the ego of Nicolas "Shangri-l" Chartoire, mainly unknown for his music

Vous cherchiez plutôt mon homonyme jardinier-paysagiste ?

Ok c'est vous qui voyez. Voici pour vous

Dans un monde où l'information (dans le sens quoi que ce soit qui a un sens, pas dans le sens "les infos" de la télé) est devenue la première valeur marchande, sa production, la production de sens, est plus que concurrentielle pour espérer avoir un récepteur de l'autre côté. J'ai lu hier que 120 000 chansons sont ajoutées chaque jour et rendues disponibles à l'écoute via Spotitruc ou Youmachin. 120 000. Comment vous voulez espérer être entendu ? C'est juste une histoire de ficelles qui assoit la notoriété d'une minorité infime, et le gros de l'humanité est occupé à parler dans le vide.

J'ai la chance d'avoir et depuis un bail un peu des gens pour écouter ma musique. Assez souvent elle peut passer en radio, et pas uniquement les radios web. Alors là aussi c'est une histoire de ficelles, et je vais vous dévoiler le secret, parce que je suis un rigolo moi !

Ma ficelle, mon astuce, c'est de ne pas lâcher les gens. J'ai mis un premier titre sur Internet il y a 25 ans et ensuite je n'ai jamais cessé. Parce que dans le monde de la musique, il y a un truc, c'est très pénible, c'est tout ces gens qui s'amusent à être musicien, six mois, un an, deux ans, et bam ils balancent une poignée de titre dans les oreilles du public. Qui lui franchement a besoin d'être rassuré un peu : faire entrer une musique dans sa vie, ça demande de donner un peu sa confiance. Le public, il va pas juste comme ça s'investir dans un truc qui va durer six mois et disparaitre à jamais. Il aime bien, oooouh, ce sacré public, savoir qu'on va pas le laisser tomber. Que s'il aime bien un album, il en aura d'autre ensuite, il en aura plein d'anciens dans lesquels fouiner.

C'est ma ficelle. J'ai pas encore atteint le niveau influenceur. De nos jours plus un truc est stupide et plus il marche, alors, aux influençants j'abandonne volontiers toute la notoriété. Des fois dans une antenne d'une radio obscure à l'autre bout du monde les ondes amènent mon son jusqu'à de vraies oreilles. C'était un peu mon but premier. Juste l'idée qu'un jour des gamins aient ça dans les écouteurs le matin en partant pour les cours, comme j'avais dans mon walkman la cassette de Doolittle de Pixies. Rien de plus.
(oct 2024)